Photo-reportages botaniques
Tout comme l'orchis mâle Orchis mascula, l'orchis bouffon est une orchidée terrestre européenne qui fleurit dès le début du printemps. Très tolérante vis-à-vis du sol, on la retrouve assez couramment dans des milieux très ensoleillés, dans des prairies, parfois même en bord de route pour qui sait ouvrir l’œil ! Ses fleurs se distinguent de celles de l'orchis mâle (aux couleurs similaires) par ses sépales et pétales latéraux qui se réunissent pour former une sorte de casque nervuré de vert. La plante doit d'ailleurs son nom à l'espagnol "morion" qui désigne le casque des fantassins de la Renaissance ! Cette orchidée peut varier au niveau de la couleur, il n'est ainsi pas si rare d'en croiser des spécimens rose voire complètement blancs.
Anacamptis morio Orchidaceae Réserve naturelle régionale des coteaux du Pont-Barré (49) Avril 2016
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Plante comestible à l'odeur caractéristique, l'ail triquètre doit son nom à sa tige de section triangulaire. Il apprécie les sols secs, alcalins et pauvres en matière organique. Cette espèce d'origine méditerranéenne s'est échappée des jardins d'ornement et s'est naturalisée notamment en Normandie et en Bretagne, où elle est considérée invasive pour sa propension à former des tapis et à étouffer la flore indigène qui disparaît alors.
Allium triquetrum Liliaceae Talus herbeux, Angers (49) Avril 2016
/Qu'il est beau l'ophrys araignée ! Cette petite orchidée à floraison précoce doit son nom à son label brun qui évoque l'abdomen d'une araignée. Mais loin d'intéresser les arachnides, c'est une abeille nommée Andrena nigroaenea qui succombe à ses charmes. En effet les fleurs de l'ophrys araignée imitent la femelle de l'abeille en question en plus de diffuser des phéromones irrésistibles. Les mâles Andrena vont alors tenter de s'accoupler avec les fleurs mais ne feront que transporter les pollinies des unes vers les autres... Et participer donc sans le savoir à la pollinisation de l'orchidée. Cette plante peut être rencontrée sur des sols calcaires, bien drainés et souvent secs. Cependant elle ne fleurit que de mars à mai, durant le printemps.
Ophrys sphegodes Orchidaceae Bord de chemin, carrière de calcaire de Châteaupanne (49) Avril 2016 L'alliaire officinale porte bien son nom : ses feuilles froissées dégagent une odeur légèrement aillée ! Cette petite plante est assez commune en France, notamment dans les bois, près des talus, des terrains vagues... C'est une bisannuelle. La première année, la plante se présente comme une rosette de feuilles compacte, près du sol. La deuxième année l'apex se développe davantage, la plante peut alors atteindre jusqu'à un mètre de hauteur. Les fleurs sont fécondées par toute une variété d'insectes, cependant elles peuvent également s'autoféconder si les conditions sont défavorables. Les graines donneront alors des individus génétiquement identiques à la plante-mère. Entièrement comestible, ces graines peuvent être utilisées comme substitut à la moutarde (plante de la même famille). De même les jeunes feuilles apportent un léger goût d'ail aux salades.
Alliaria petiolata Brassicaceae Prairie humide, lac de Maine (49) Avril 2016 C'est la saison de la floraison pour de nombreuses espèces printanières qu'on retrouve en bord de route. Parmi elles on compte notamment la primevère officinale Primula veris, la pulmonaire à longues feuilles Pulmonaria longifolia, la stellaire holostée Stellaria holostea et surtout... Des orchidées ! La première à pointer le bout de ses fleurs est l'orchis mâle Orchis mascula, déjà observé lors d'une dernière visite aux coteaux du Pont-Barré (49). Cette fois-ci l'inflorescence était pleinement développée et méritait bien que je m'arrête quelques minutes pour la photographier. Quelques spécimens commencent donc à apparaître mais il faut avoir l’œil pour les repérer ! J'espère dénicher prochainement une autre orchidée précoce : l'orchis bouffon, Anacamptis morio.
La lathrée clandestine est une plante de ripisylves qui apprécie la fraîcheur et l'humidité. Il s'agit d'une espèce dite holoparasite, complètement dépourvue de chlorophylle. Elle puise donc ce dont elle a besoin pour croître et se développer dans les racines de son hôte, généralement un arbre en milieu humide. Les feuilles de la lathrée sont donc réduites à l'état d'écailles aphotosynthétiques sans la moindre trace de pigments verts ! Les fleurs ne sont que la partie émergée de l'iceberg. En effet la majeure partie de la plante se situe sous terre sous la forme d'une masse de tiges blanches écailleuses, cramponnées à leur hôte par des suçoirs. Une fois la floraison passée, la lathrée clandestine disparaît donc de la surface du sol jusqu'au printemps suivant.
Lathraea clandestina Orobanchaceae Bois clair humide, bord du Layon, réserve naturelle régionale des coteaux du Pont-Barré (49) Avril 2016 Espèce commune dans nos bois tempérés, le fraisier des bois est une plante qui profite de l'absence de feuilles des arbres pour capter un maximum de lumière. Elle s'épanouit donc au printemps. Cette plante nécessite un sol humide pour produire des fruits charnus que les promeneurs connaissent bien : les fraises. Bien qu'il produise de nombreux fruits et graines, le fraisier des bois se reproduit essentiellement par propagation végétative grâce à ses stolons.
Fragaria vesca Rosaceae Lisière de bois, réserve naturelle régionale des coteaux du Pont-Barré (49) Avril 2016 L'anémone des bois, ou anémone sylvie, est une belle plante typique des sous-bois frais où elle forme souvent de vastes tapis. Il s'agit d'une espèce à floraison précoce qui se développe avant la feuillaison des arbres afin de profiter d'un maximum de lumière. Ses fleurs entomophiles suivent la course du soleil, supposément pour réfléchir le plus de rayons UV possible et attirer davantage d'insectes pollinisateurs. Comme la quasi totalité des plantes de la même famille, elle est toxique.
Anemone nemorosa Ranunculaceae Sous-bois clair, Angers (49) Avril 2016 Les fleurs bleus violacées de la pulmonaire à longues feuilles se balancent au gré du vent tandis que le printemps prend ses aises. Cette belle plante est couverte d'un indumentum dense comme beaucoup d'autres espèces de la même famille. Elle apprécie les sols acides, argileux et relativement secs. La pulmonaire doit son nom à ses feuilles mouchetées de taches blanches qui, pour les botanistes ayant un peu d'imagination, feraient penser aux alvéoles pulmonaires.
Pulmonaria longifolia Boraginaceae Sols humides, Maine-et-Loire (49) Avril 2016 |
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Octobre 2016
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