Photo-reportages botaniques
Le mouron des oiseaux, ou morgéline, doit son nom au fait que les oiseaux sont très friands de ses graines qu'il produit en abondance. Sa dissémination est alors rapide, si bien qu'on le retrouve un peu partout y compris dans les jardins où on le classe parmi les mauvaises herbes. Ses fleurs aux allures d'étoiles sont caractérisées par des pétales profondément échancrés (il n'y en a en réalité que 5 mais on croirait en voir 10). C'est une plante au port étalé, aux tiges molles, indicatrice de sols fertiles et équilibrés.
Stellaria media Caryophyllaceae Réserve naturelle régionale des coteaux du Pont-Barré (49) Mars 2016
0 Commentaires
S'il y a bien une famille botanique qui n'était pas suffisamment représentée jusqu'à présent sur Nature sur le vif, c'est bien les Lamiaceae. Le tir a été rectifié puisque trois nouvelles espèces se sont ajoutées à la galerie : Glechoma hederacea, Lamium maculatum et Stachys sylvatica. Pour en (sa)voir plus : direction les Lamiaceae !
Petite fabacée annuelle aux belles fleurs mauves, la vesce commune est une espèce messicole que l'on rencontre assez fréquemment en bords de chemin. Comme les autres membres de sa famille, elle présente des nodosités racinaires dues à la relation symbiotique qu'elle entretient avec des bactéries du genre Rhizobium, capables de fixer le diazote atmosphérique et de le céder à la plante en échange de glucides issus de la photosynthèse. Tout le monde y gagne ! C'est pour cette raison que cette plante, parmi d'autres fabacées, est utilisée comme engrais vert puisque sa présence enrichit le sol en azote.
Vicia sativa Fabaceae Bord de chemin, Ste-Gemmes-sur-Loire (49) Mars 2016
Une curieuse petite plante qu'est le muscari à grappes. Avec ses fleurs bleues foncées à l'odeur de prune, elle égaye la pelouse calcaire du coteau du Pont-Barré où je l'ai observée pour la première fois. Car comment ne pas remarquer tous ces petits points bleus parmi les vignes ? Cette plante à bulbe fleurit très tôt, dès mars, et mesure généralement entre 10 et 30 cm de haut. De culture facile, le muscari à grappes a depuis longtemps trouvé sa place dans nos jardins où il annonce l'arrivée du printemps. L'une de ses caractéristiques est que seules les fleurs situées en bas de l'inflorescence (plus longues que les autres) sont fertiles. Celles du haut, d'un bleu plus clair, ne servent qu'à attirer les pollinisateurs.
Muscari neglectum Liliaceae Pelouse sèche, parmi les vignes, réserve naturelle régionale des coteaux du Pont-Barré (49) Mars 2016 Qu'elles sont belles les fleurs printanières de la primevère officinale, aussi appelée coucou. Leur nectar parfumé ne laisse pas non plus indifférent. Cette jolie plante apprécie la pleine lumière. On la retrouve de ce fait sur les talus bien exposés, dans les bois clairs et autres endroits lumineux souvent en association avec la primevère acaule (Primula vulgaris). Ces deux plantes très proches partagent bon nombre de propriétés médicinales notamment analgésiques et antispasmodiques pour leurs racines, anti-ecchymotiques pour leurs feuilles et adoucissantes et calmantes pour leurs fleurs.
Primula veris Primulaceae Talus calcaire, réserve naturelle régionale du coteau du Pont-Barré (49) Mars 2016 Aussi appelée langue d'oiseau, la stellaire holostée est une jolie plante aux fleurs blanches printanières que l'on rencontre le plus souvent sur les talus ou en lisière de forêt. Son nom d'espèce holostea vient du grec holosteon et signifie "entièrement composé d'os" en référence à la forme particulière de ses tiges anguleuses et renflées à leurs extrémités, qui évoquent quelque peu la forme d'un os.
Stellaria holostea Caryophyllaceae Bord d'un chemin, talus, Ste-Gemmes-sur-Loire (49) Mars 2016 La belle ornithogale en ombelle dévoile ses fleurs immaculées à la lumière du soleil, qui se refermeront le soir venu. Cette petite géophyte à bulbe fleurit dès le début du printemps notamment sur les bords des chemins, typiquement sur des sols plutôt pauvres en matière organique et argileux. Surnommée "dame de onze heure" car ses fleurs s'épanouissent uniquement au soleil, donc vers onze heure selon la croyance, c'est une jolie plante qui reste toxique (en particulier son bulbe et ses fleurs).
Ornithogalum umbellatum Liliaceae Bord d'un chemin, Ste-Gemmes-sur-Loire (49) Mars 2016 Une prospection dans la réserve naturelle des coteaux du Mesnil-Soleil (14) est prévue cet après-midi dans le but de trouver l'anémone pulsatille (Pulsatilla vulgaris), une belle Ranunculaceae typique des pelouses rases calcaires. En espérant que cette beauté ne me pose pas autant de problèmes que l'a fait la fritillaire pintade !
La réserve naturelle des coteaux du Pont-Barré s'étendent au sud d'Angers (49), sur la commune de Beaulieu-sur-Layon au cœur des vignobles d'Anjou. Le printemps débute et il était temps d'y faire un tour. En effet l'endroit est impressionnant, comme un morceau de montagne au milieu du Maine-et-Loire, et réputé pour la présence de quelques espèces d'affinité méridionale qui y vivent. La réserve présente toute une mosaïque d'habitats comprenant évidemment des pelouses rares calcaires. Quelques rosettes d'orchidées ont même pu être observées et incitent à revenir à la belle saison lorsqu'elles offriront leurs fleurs à la vue des visiteurs attentifs. Dans tous les cas, muscaris, mourons des oiseaux et violettes se sont entre autres donnés en spectacle devant l'objectif de mon appareil photo.
|
Le photographeToutes les plantes par familles dansArchives
Octobre 2016
Partenaires |