Nous étions de passage il y a quelques jours (le 06 juillet pour être précis) en Loire-Atlantique, plus particulièrement dans la réserve naturelle régionale de la pointe St-Gildas. Une première pour la Fritillaire ! L'occasion de découvrir un peu les lieux et surtout les espèces locales. On vous emmène ?
Aperçu des falaises.
Située juste au sud de l'estuaire de la Loire, la pointe St-Gildas est une avancée rocheuse sur l'Atlantique. Elle rassemble 41 habitats naturels différents dont des falaises, des dunes et des pelouses aérohalines sur 11,5 ha. Certains d'entre eux comme la dune grise sont classés habitats prioritaires au niveau européen. Forte de cette mosaïque d'habitats, la réserve compte 421 espèces animales et 341 espèces végétales dont 85 sont patrimoniales. On peut notamment y observer l'isoète épineux (Isoetes histrix), une fougère singulière qui constitue l'enjeu naturel principal du site, ainsi que le sérapias à petites fleurs (Serapias parviflora). Ces deux espèces sont protégées au niveau national. On peut également y observer la petite centaurée maritime (Centaurium maritimum), protégée au niveau régional et dont le maintien est assuré par l'action d'un troupeau de moutons.
Aperçu des pelouses.
Suite à la volonté de trois propriétaires de préserver son intérêt paysager, les lieux sont classés réserve naturelle régionale depuis le 14 avril 2014. Cette initiative, après concertation avec les différents acteurs locaux, a permis d'aboutir à la naissance d'un plan de gestion dont la mairie de Préfailles a la charge. Son objectif ? La restauration et l'entretien des milieux, le suivi scientifique mais aussi l'accueil et la sensibilisation du public. Le site est en effet ouvert à tous, à condition de respecter les sentiers balisés ! Avec ses 500 000 visiteurs par an, il est l'un des lieux les plus visités de Loire-Atlantique.
Outre son aspect naturaliste, la pointe St-Gildas est aussi un mémorial. On y trouve plusieurs blockhaus de la seconde guerre mondiale et, à l'une de ses extrémités, une stèle commémorant le naufrage du Lancastria, le 17 juin 1940. Ce paquebot de croisière, réquisitionné à l'époque pour évacuer les soldats anglais basés à St-Nazaire, a été bombardé à plusieurs reprises par l'aviation allemande. Sa disparition a causé la mort de plusieurs milliers de personnes (on estime trois fois plus que le Titanic). La réserve naturelle régionale de la pointe St-Gildas est donc définitivement un lieu riche par sa biodiversité mais aussi par son histoire. Elle est un exemple concret de conciliation entre sensibilisation du public et préservation de l'environnement.
Bref ! Revenons un peu à nos moutons. En dépit de notre bref passage et du soleil estival qui a eu raison de nombreuses plantes, nous avons pu observer une poignée d'espèces sympathiques. En voici la liste. Celles qui ont déjà fait leur entrée dans notre herbier photographique sont d'ores et déjà cliquables. Pour les autres, il faudra attendre un peu !