Dracaena draco
Le dragonnier des Canaries
Dracaena draco |
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S'il existe bien une espèce végétale susceptible de marquer l'esprit de n'importe quel voyageur, c'est le dragonnier des Canaries. Contrairement aux apparences, ce n'est pas un palmier et encore moins un arbre. Cette plante, endémique de la Macaronésie et d'une petite zone du Maroc, peut mesurer 20 mètres de haut chez les sujets les plus âgés. Sa croissance est très singulière : d'abord pourvu d'une seule tige non ramifiée, le dragonnier fleurit après 10 à 15 ans. Suite à sa fructification, son axe principal se divise en un groupe sympodial de nouvelles branches qui répéteront le cycle, et ainsi de suite. L'espèce était très connue durant l'Antiquité pour sa résine rouge sombre, appelée sang-dragon, aux propriétés antibactériennes. Elle fut également employée comme colorant. Bien que fréquemment cultivé, notamment dans les jardins, le dragonnier des Canaries est une espèce en danger critique d'extinction. Il souffre en particulier de l'urbanisation et du pillage de graines et d'individus dans son milieu naturel. Il subsiste à l'état sauvage dans certaines zones inaccessibles, dans des ravins et des falaises.
Dracaena draco Asparagaceae (1) : Punta de Sardina, Grande Canarie, septembre 2019 (2) : Guanarteme, Grande Canarie, septembre 2019 |